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| Où est le jardin des Grésillons? |
Les rues et les allées sont faites pour circuler efficacement. Quand cet objectif est atteint à la perfection, l’espace public n’est plus qu’un lieu de passage vide de relations et de commodités pour faire une pause. La ville ne devrait pas se priver de ces refuges où tout à chacun peut le temps d’une discussion ou d’un moment solitaire faire partie du paysage et faire vivre la Cité. Pourtant, le regroupement des personnes est devenu suspect, l’immobilité est incongrue, la règle est à la circulation continue.
« Sors de terre » a proposé une pause autour des différentes destinations du végétal sur l’ancien terrain de boule avec les habitants du quartier des grésillons afin d’ouvrir une discussion sur les devenirs possibles de ce lieu.
Végétalisé depuis peu, sous la forme d’une pelouse, où mauves, pissenlits, laiterons et orties ont aussi trouvé refuge, planté de jeunes arbres, cet espace sans usages (beaucoup parce qu’il est clos), aspire à retrouver une place spécifique dans la frise d’aménagements urbains dans laquelle il s’inscrit; elle-même bordée par deux allées piétonnes, un parking et deux bâtiments.
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| La photo est trouble, car ça bougeait bien ce jour là sur l'ancien terrain de boules |
Si un « jardin » doit naître, sur ce site, on ne peut pas l’isoler de l’ensemble dont il fait partie ; Le véritable « jardin » est d’ailleurs peut être cet ensemble et l’ancien terrain de boule peut en devenir le révélateur et le cœur de part la place qu’on y fera au végétal. Pour tenir ce rôle, il doit pouvoir être traversé comme les autres espaces et accueillir une diversité de familles de plantes (légumières, fruitières, ornementales, aromatiques, fourragères et sauvages) que l’on pourra retrouvés aussi ailleurs dans le « grand jardin » et au-delà; l'espace, en ville, ne manque pas; le droit d'usage, oui.
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| On cause où on rêvasse autour de photos d'archive du quartier et de croquis représentant les jardins qu'on a dans la tête |
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| Pendant ce temps là ça plante, ça gratouille; le paysage change lentement et gaiement |
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| Des témoignages, des croquis, des peintures d'enfants qui nous renseignent un peu plus sur les jardins en tête |
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| On peut en dire des choses avec les plantes! |
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| Le jardin d'Emile, jardinier généreux qui transmet sa passion aux enfants de la ville |
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| Des livres pour cultiver ses envies et ses rêves |
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| Rex et ses fans; Rex est venu nous dire que du fourrage ça ne manque pas sur nos prairies urbaines |
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| Et hop, le voilà entrain de goûter l'herbe du quartier |
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| Une botte de paille? Non, un siège en préparation; il faut bien se poser et se reposer un p'tit peu? Pas vrai les pressés! |
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| Des framboisiers pour les promeneurs-cueilleurs urbains; enfin les gourmands quoi! |
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| Une petite infusion pour se réchauffer; Romarin ou menthe? |
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Allez, on peut y aller; y a bien un truc qui s'est passé, une graine a été semée
Il a beaucoup plu, ce jour là aux Grésillons. Un breton de l'île de groix que j'ai rencontré deux jours avant notre action, c'était le premier de ma vie, m'a expliqué que de nombreux bretons, dont des groisillons (habitants de l'ile de Groix), sont venus travailler sur le port d'Asnières et que le quartier, partagé entre Asnières et Gennevilliers, aurait pris le nom de ces travailleurs migrants, les groisillons devenus grésillons. Ca reste à confirmer; l'histoire est en tout cas sympathique. La pluie incessante ce jour là et cette histoire bretonne font que je suis plus enjoint à parler d'équipage, que d'équipe pour remercier tout le monde!
L'équipage de cette escale à Gennevilliers était composé de : Maya Leclerc, Beatriz Soengas, Aurélie Druguet, chercheuses associées au Muséum National d'Histoire Naturelle, Lucas Delafosse, David Belamy, Thomas Boyer, élèves à l'école nationale supérieur du paysage et Gilles Amar, jardinier des cultures urbaines. |
