Permettez-moi
D’être berger
De passer avec le troupeau
Avant les voitures
Permettez-nous
De nous arrêter
L’après midi
Sur cette pelouse
De la regarder
Des hauteurs
Permettez-moi
De parcourir vos contrées
De m’y arrêter
Pour y glaner
Ce qui sera
Ignorer
Permettez-nous
D’affirmer
Que pour nous autres
La ville est un milieu
Naturel
Nous reprenons le droit
D’être
Tels que nous sommes
Dans nos cœurs d’animaux
Sans véritable tord
Sans peurs
Artificielles
Permettez-moi
D’être berger
De bousculer votre organisation
De m’immiscer
Dans votre bordel
Pardonnez-moi
De ne pas être
Qu’une image
Pardonnez-nous
D’abandonner toute convenance
Une fois dans la rue
Pardonnez ces petites crottes
Ecrasées contre le bitume
Laissez-nous
Poser de bonnes questions
Laissez nous y répondre
Laissez nous
Laissez-nous
Être
L’épine dans votre botte
Démesurée.
De la belle prose ! La bise à tous.
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