Les bulldozers poussent
Les bulldozers poussent les parois
Du temps habillé de magie
De nos rires et nos cris
Nos poils et nos ventres
Nos grâces et nos besoins
Les bulldozers
Arrivent soudainement
Et souterrainement
Ils sont abandonnés
La nuit sur le trottoir
Leurs chaines sont pour nous
Qui tissons des liens
De raphias et de rififis
Des coccinelles sur la peau
Des flammes dans la nuit
Où nagent les bus
115 – 76
La ligne passe devant la Bergerie
Et se poursuit
Et s’éteint
Et nous buvons
Et tard
Les bêtes bêlent
Râlent
Nous sommes forts
Comme nous sommes forts
Les bulldozers
Tardent à se pointer
Le choc arrivera
Tonnes de ferraille contre tonnes de chaire
Et de coeurs
Les bulldozers ont des oreilles
Des conseillers
Des chargés de mission
Qui vivent dans le monde des bulldozers
Le monde souterrain
Sous terre, hein
Qui partent en vacances
Chercher un soleil absent
Et tout ça
Pour les bulldozers
Les arbres et leurs feuilles généreuses
Tomberont
Les arbres
Sont en nous
Leurs branches prolongent nos mains
Et leurs bourgeons
Emplissent nos esprits
D’invitation aux festins
Les hommes et femmes de fer disent
« Jouez le jeu »
Jouez-le-je
Mais les dés sont pipés
Leur Je n’est pas le nôtre
Et il tient une massue dorée
Et ils appellent les bulldozers
Pour cassé des cabanes
Emplies de rêves d’enfants
Il y a un combat là
Un combat honorable
Quitte à y perdre des plumes
Quitter le monde des songes
Pour le monde des projets ?
Pourquoi ?
Embrasser les souliers de ces messieurs ?
Dire adieu à la boue au froid
Au désordre au mystère
Pourquoi ?
Arrêter le voyage des sens du sens
Pour un confort alternatif
Qui ficelle doucement mais suffisamment
La pensée grave et graveleuse
A l’heure du divertissement responsable et des
corps sains
Et des listes citoyennes et miraculeuses
Pourquoi ?
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