mardi 14 février 2012

Herbitume


Permettez-moi
D’être berger
De passer avec le troupeau
Avant les voitures 

Permettez-nous
De nous arrêter
L’après midi
Sur cette pelouse
De la regarder
Des hauteurs

Permettez-moi
De parcourir vos contrées
De m’y arrêter
Pour y glaner
Ce qui sera
Ignorer

Permettez-nous
D’affirmer
Que pour nous autres
La ville est un milieu
Naturel
Nous reprenons le droit
D’être
Tels que nous sommes
Dans nos cœurs d’animaux
Sans véritable tord
Sans peurs
Artificielles

Permettez-moi
D’être berger
De bousculer votre organisation
De m’immiscer
Dans votre bordel

Pardonnez-moi
De ne pas être
Qu’une image

Pardonnez-nous
D’abandonner toute convenance
Une fois dans la rue
Pardonnez ces petites crottes
Ecrasées contre le bitume

Laissez-nous
Poser de bonnes questions
Laissez nous y répondre
Laissez nous

Laissez-nous
Être
L’épine dans votre botte
Démesurée.

1 commentaire:

thomas a dit…

De la belle prose ! La bise à tous.