Suite à un « article »
de Pierre Mathon, cette semaine, sur son
blog Bagnolet en vert, je m’accorde un droit de réponse, en mon nom et au nom
de la Bergerie. L’ « article » en question n´étant en fait,
qu’un commentaire diffamatoire accompagné de l’article paru dans le Parisien le
vendredi 4 Janvier au sujet de la Bergerie.
Avis aux amateurs de polémiques locales et
« fratricides », mais aussi, de clarifications.
J’en profite pour demander, notamment, aux
bagnoletais-es, de porter une attention particulière aux prochains articles que
nous posterons au sujet de la Bergerie et de les relayer. Nous y reviendrons
sur l’article du Parisien, forcément réducteur, et sur le contenu du vote à
l’unanimité du conseil municipal du 12 décembre au sujet de la Bergerie. Merci.
Voilà en guise d’accroche, les quelques lignes
misérables de l’article du blog Bagnolet en vert. Suivent ma réponse, puis l’article
du Parisien.
La bergerie des
Malassis, c’est fini : c’est dans Le Parisien …
Ainsi Eiffage a eu
la peau de la Bergerie des Malassis avec les complicités successives des maires
en place. Le berger déménagera donc dans l’emplacement prévu de longue date par
Eiffage et Everbecq.
Que dire de
l’action du berger : d’un côté il parle de lutter, il dénonce, il appelle
au secours … (à juste titre) et de l’autre il négocie seul, petit bras et en
secret, avec les autorités. Nous ne dirons rien du prix … à payer par les
contribuables ; ni de l’avenir de ce montage brinquebalant.
Adieu la
flamboyance du projet alternatif qui avait séduit des personnes prêtes à
apporter leur concours. Le soutien, ça se mérite !
Voilà ma réponse :
Voilà la réponse à Monsieur Mathon :
Monsieur Mathon, de Bagnolet en vert,
Suite à la lecture de votre dernier article au sujet de la Bergerie, j’ai
eu d’abord la nausée. Heureusement, depuis plus de dix ans que je fais vivre,
avec d’autres, l’association Sors de Terre, j’ai déjà eu l’occasion à de nombreuses
reprises, d’éprouver cette sensation organique désagréable, qui démontre, la
relation directe entre les pensées toxiques et les maux du corps.
J’ai d’abord pensé ne pas vous répondre, me disant que vos propos ne
méritaient pas d’être relevés. Finalement, je vais le faire, car à travers vos
mensonges, vos raccourcis partisans et votre démagogie, vous contribuez à
répandre, ce contre quoi vous prétendez outrageusement lutter : une forme
de pensée et de communication qui visent à être une pensée dominante,
écrasante.
Je vous réponds aussi, car ce n’est pas simplement moi que vous insultez et
que vous calomniez, par votre suffisance et votre rage à peine retenue, c’est
la Bergerie, son histoire et toutes les personnes qui l’aiment, la considèrent
et la soutiennent réellement. Vous vous êtes trompé d’ennemi(s), quel manque de
discernement par les temps qui courent ; ou bien faisons nous les frais,
de petites guéguerres partisannes, qui ne nous intéressent pas, et qui nuisent
à l’intérêt général. Je vais néanmoins m’appliquer à vous répondre.
Je ne sais pas comment vous qualifieriez votre blog Monsieur Mathon ? Sachez
que j’ai à plusieurs reprises vanté son mérite perturbateur et agitateur dans
la vie bagnoletaise. Quelles exigences vous appliquez vous quand vous rédigez
un « article ». Ce n’est en tout cas pas œuvre journalistique que
vous faite. Du militantisme ? J’attends personnellement autre chose d’un
militant écologiste, que de chercher à discréditer une association qui
sensibilise, de façon inédite, et depuis de nombreuses années les citadins à la
qualité de leur environnement, de leur ville et de leur imaginaire. De la
Politique ? Oui à coup sûr, pourquoi pas, comme beaucoup d’autres. De la
politique politicienne, à l’ancienne, de celle qui tire la couverture vers
soit, et qui laisse les autres en proies aux morsures du froid … ceux avec qui
on partageait la couverture. De celle qui n’hésite pas à diviser pour mieux
régner.
Monsieur Mathon, je n’ai, nous n’avons, jamais « appeler au secours » ; ce n’est pas le genre de la
maison. Nous avons invité ceux qui le souhaitaient, les citoyens en premier
lieu, ceux qui connaissent la Bergerie, le quartier, à réfléchir ensemble à une
belle vie aux Malassis. Nous savions qu’il y aurait du monde au rendez-vous. Nous
savions qu’il y aurait une pollution politique, légitime par ailleurs, de notre
mobilisation spontanée et amateure. Nous l’avons fait suite à la destruction
par les bulldozers des prés jumeaux et de cinq beaux arbres. Nous avons réussis
à virer les Bulldozers ; vous n’étiez pas là, votre soutien n’est pas indispensable. C’est suite à cet évènement
tragique que nous avons lancé notre dernière pétition.
Je vous rappelle deux choses : les activités de l’association et de la
Bergerie ont toujours irradié le quartier, nous ne sommes pas restés dans notre
pré carré … Et la porte de la Bergerie a toujours été ouverte à tous, et tous
sont venus, la journée, le soir, évènement, réunion ou pas. Vous êtes venu, aux
deux premières réunions publiques que nous avons organisées, puis plus rien.
Vous êtes venus avec vos propres objectifs. Ne me parlez pas de « soutien », vos premiers mots ont
été de dire que c’était trop tard pour se battre ; quel encouragement,
pour quelqu’un qui vient nous dire aujourd’hui que nous ne nous sommes pas
assez battus. Le soutien nous vient des habitants qui nous encouragent chaque
jour, qui sont témoins de nos activités, et, conscient de nos difficultés.
En parlant de moi, vous dites, « il
négocie seul, petit bras et en secret, avec les autorités » … Je n’ai
pas négocié seul, comme vous le dîtes, d’autres membres de l’association,
habitants du quartier, ont participé à des réunions avec la ville. Et de quel
secret parlez-vous, Monsieur ? Quel est ce poison que vous venez distiller
pour votre seul intérêt. N’est-ce pas vous, plutôt qui écrivez en secret devant votre écran dans une
solitude vengeresse ? Sachez que j’ai discuté en toute transparence avec
les habitants qui venaient s’enquérir nombreux et quotidiennement du sort de la
Bergerie. Quand, nous sommes nous parlés la dernière fois ? Quand
êtes-vous venu vous enquérir de l’évolution de la situation ? Pourquoi
n’êtes pas vous venu prendre des nouvelles pour écrire votre article ? La
sélection opérée par le parisien ou la subjectivité des communiqués de la
mairie vous suffisent apparemment, pour rendre votre petite justice. Vous
n’êtes ni ami de la Bergerie, ni rigoureux dans vos quelques lignes compulsives.
Je prends ici le temps d’être précis.
J’ai dit au Maire, et à d’autres responsables de la ville, les mêmes
choses, que je disais aux habitants. Nous ne sommes pas des professionnels de
la négociation, ni de la politique ; heureusement. Nous sommes connectés à
d’autres principes. La base des discussions était le texte de la pétition
« Pour une belle vie aux Malassis ». Relisez-la.
A la dernière réunion à la bergerie où vous étiez présent, comme d’autres,
il avait été dit que nous ne quitterions pas notre terrain historique, tant que
la ville n’aurait pas répondu favorablement aux trois points exigés dans la
pétition. Début Septembre, je demandais aux maire, devant la surdité des
services, si la ville était prête à nous déloger, CRS à l’appui, car on ne
bougerait pas tant que nous n’aurions pas obtenu satisfaction, pour la Bergerie,
son fonctionnement, et pour la sauvegarde d’un grand espace vert public en lieu
et place des prés jumeaux, à l’image de feux les grands espaces verts publics
en pieds d’immeubles des Malassis. La ville s’est engagée à laisser
l’association fabriquer un parc en pied d’immeuble avec les habitants du
quartier, aménagement intégralement végétal supplantant le projet pauvre prévu
par l’ANRU. Nous avons aussi proposé beaucoup de choses et expliquer en long et
en large notre vision du quartier. Nous avons fini par obtenir « gain de
cause » pour le terrain des ex prés jumeaux ; nous attendons à ce que
la ville s’y engage de façon définitive et officielle ; ça s’est écrit
dans le Parisien. Tout cela nous en avons parlé avec les habitants.
Vous ne nous ferez pas passer pour des imposteurs. La Bergerie ne vous
appartient pas et nous ne vous devons rien. Ce n’est pas vous qui pouvez dire
si « La Bergerie c’est fini … ».
Nous avons fait ce que nous avons pu, en restant en contact permanent avec
une large partie de la population du quartier. Vous usurper comme tant
d’autres, encore une fois, le terme d’alternatif qui
fait maintenant parti du jargon politicien; vous ne connaissez pas la Bergerie,
ce qui s’y passe, ça vous échappe, je le sais. Nous sommes une clique de cas
sociaux, joyeux et sombres lurons en quête de liberté qui se rassemblent et se
réchauffent autour d’un feu. Le berger,
comme vous dites, car je ne me dit jamais berger, c’est un mec de banlieue, qui
l’aime passionnément, la Banlieue, et ses habitants. Un mec, père, qui trime
depuis des années, se mettant en danger financièrement, physiquement et
psychologiquement, pour faire vivre un très bon délire, pour faire vivre et
pour nourrir ses chères chèvres et ses chères brebis, tous les jours depuis
sept ans et demi, dans un contexte qui devient toujours plus difficile. Et en
plus, il faut se coltiner la mauvaise foi et l’agressivité, dont vous êtes
capable et dont d’autres à qui nous avons aussi à faire sont aussi capables ;
d’autres à qui vous ressemblez finalement. Je vous accorde le mérite de le
faire de façon un peu plus frontale.
Notre lutte n’est pas terminée. Vous mettre les points sur les i, ça en
fait aussi parti, si vous pouvez comprendre. Si ça vous intéresse,
renseignez-vous. Mais je ne crois pas que vous le ferez, vous préférerez rester
dans vos certitudes à notre sujet, ou dans votre manie de
l’instrumentalisation. Quel dommage d’avoir à vous dire des choses
désagréables, je suis assez d’accord avec votre idéologie, mais réfractaire à votre
tempérament et à votre manque de discernement. Chacun voit midi à sa porte, me
direz-vous.
J’aurai voulu, plus que quiconque, pouvoir sauver La Bergerie. C’est la
mort dans l’âme que j’essaie de m’y résoudre. Je n’y suis pas d’ailleurs encore
véritablement parvenu, autant parce qu’il reste des points en suspens avec la
ville, que parce que je sais la valeur de ce lieu et de ses activités, et
encore et surtout parce que tant de gens y sont attachés. Seul l’avenir nous
dira ce qu’il adviendra. Ne venez donc pas nous maltraiter à des fins politiciennes
et personnelles. Nous avons pris nos responsabilités comme nous le pouvions,
j’ai envie de dire, mais aussi au regard de nos valeurs dans une époque trouble
où nous voulons continuer à jouer un rôle social, écologique et créatif. Ne
venez pas salir notre histoire, avec des insinuations et des fausses vérités.
Nous sommes victimes de ce qui se passe, mais nous sommes, et nous veillerons à
rester toujours garant aux Malassis, comme depuis le début de l’association, et
avec d’autres, d’un esprit de liberté, d’une pensée qui ne méprise pas l’autre
et d’un désir de création. Si vous pensez que l’argent que la ville va
débloquer pour l’installation et la construction est un appât pour nous, vous
prenez vos désirs d’hégémonie intellectuelle et moral pour une réalité et vous
n’avez rien compris, rien du tout Monsieur Mathon.
Je vous ai demandé un droit de réponse sur votre blog à travers un commentaire
en cours de modération. Nous verrons si vous m’offrirez cette tribune, à
travers ce texte, déjà bien long. J’aurais pu préciser d’autres choses. Elles
le sont ou le seront de toute façon, nous allons continuer à faire parler de
nous, vous verrez. Vous me direz si c’est assez alternatif ou pas pour vous.
Gilles Amar / Bergerie des Malassis
L'article du parisien reproduit sur le blog Bagnolet en vert :
Lu dans Leparisien.fr du 3 janvier 2019 :
Lu dans Leparisien.fr du 3 janvier 2019 :
« Bagnolet :
la bergerie remplacera un vieux parking
Hélène Haus
.
La
mairie et l’association Sors de Terre se sont mises d’accord sur le lieu de
déménagement de la bergerie des Malassis. Mais le berger Gilles Amar s’inquiète
notamment du calendrier du projet.
« Et voilà, c’est
ici ! », souffle Gilles Amar en arrivant sur un petit parking bitumé, où
quelques tas de détritus s’entassent entre des véhicules plus ou moins bien
garés. C’est sur cet espace de quelque 1 000 m2, à l’angle des rues Babeuf et
Girardot, que cette figure emblématique du quartier
des Malassis à Bagnolet doit déménager sa bergerie.
Après des années de
discussions, le fondateur de l’association Sors de terre a réussi à se mettre
d’accord avec la municipalité sur le lieu de relocalisation de sa structure
jusqu’alors accolée à l’école maternelle Pêche d’Or. « Nous avons besoin de ce
terrain pour reconstruire et agrandir l’établissement scolaire actuel afin de
répondre aux besoins en équipements des nouveaux habitants du quartier »,
rappelle le maire (PS) Tony Di Martino (lire encadré). Pour accompagner le
berger, le conseil municipal a voté fin décembre une subvention maximale de 360
000 € à l’association Sors de Terre, qui doit lui permettre d’aménager son
nouvel espace.
Un
bail de 18 ans
Mais ce futur
déménagement laisse un goût amer à Gilles Amar, qui aurait aimé rester à
l’emplacement où ses bêtes sont arrivées en 2011. « J’étais au cœur du
quartier. Les habitants de toutes les cités venaient me voir », souligne le
berger, qui regrette la bétonisation croissante des Malassis depuis l’opération
nationale de rénovation urbaine. Il a d’ailleurs bataillé ces derniers mois
pour obtenir la préservation de la prairie dans laquelle broutent ces 32 bêtes.
Un espace qui devait être en partie supprimé pour
créer un cheminement piéton. « C’était LA
condition pour que j’accepte de partir. Mais pour l’instant, je n’ai qu’un
accord oral, alors je reste vigilant », souligne-t-il.
La mairie, elle,
estime justement que ce déménagement va permettre au berger de régulariser sa
situation. « Nous allons signer un bail de 18 ans avec son association. Il n’en
a jamais eu jusqu’ici », rappelle l’édile.
Un contrat qui
risque pourtant de faire l’objet de nouvelles frictions. « Les papiers mettent
en avant un bail à construction alors qu’à l’oral, on m’a toujours parlé d’un
bail emphytéotique, qui me laisserait plus de liberté dans la construction de
mes équipements », pointe Gilles Amar, qui s’inquiète aussi du calendrier du
déménagement. Si la mairie souhaite débuter les travaux de l’école cette année,
le berger lui assure qu’il ne quittera pas les lieux tant que son nouveau
terrain ne sera pas aménagé. « Où iraient mes bêtes ? », interroge-t-il. ».
Bon, à suivre …
Pierre Mathon
Photo :
Bagnolet, ce jeudi 3 janvier. C’est sur ce parking que doit déménager la
bergerie de Gilles Amar. LP/H.H
Publié par pierremathon
2
réflexions au sujet de « La bergerie des Malassis, c’est fini : c’est
dans Le Parisien … »
1.
Amar gilles dit :
Bonjour Pierre,
Quel étonnement à la lecture de ton article. Tu fais peu de cas de la vérité, et des faits. Je ne savais pas que tu avais la Bergerie dans ton colimateur. Je te rappelle seulement que les plus touchés par la disparition annoncée de la Bergerie sont les membres de l’association et moi le premier. C’est pas terrible de remuer le couteau dans la plaie.
Si tu as un peu d’honnêteté intellectuelle, toi qui te pose en donneur de leçons, tu m’accorderas un droit de réponse sur ton blog.
Quel étonnement à la lecture de ton article. Tu fais peu de cas de la vérité, et des faits. Je ne savais pas que tu avais la Bergerie dans ton colimateur. Je te rappelle seulement que les plus touchés par la disparition annoncée de la Bergerie sont les membres de l’association et moi le premier. C’est pas terrible de remuer le couteau dans la plaie.
Si tu as un peu d’honnêteté intellectuelle, toi qui te pose en donneur de leçons, tu m’accorderas un droit de réponse sur ton blog.
Gilles Amar
Bergerie des Malassis
Bergerie des Malassis
J'aime
Bonjour,
Merci de ton intervention, mais je ne vois là nul argument qui pourrait modifier mon triste constat.
PIierre Mathon
Merci de ton intervention, mais je ne vois là nul argument qui pourrait modifier mon triste constat.
PIierre Mathon
J'aime
i.
Amar gilles dit :
Votre
commentaire est en attente de modération
J’ai
demandé un droit de réponse sur ton blog. Visiblement je ne l’aurai pas.
Ma réponse se trouvera donc sur la page facebook « LA bergerie des Malassis » de l’association et sur notre blog http://www.sorsdeterre.blogspot.com
On se passera de ton « soutien » pour la suite
Ma réponse se trouvera donc sur la page facebook « LA bergerie des Malassis » de l’association et sur notre blog http://www.sorsdeterre.blogspot.com
On se passera de ton « soutien » pour la suite
Gilles
Amar / Bergerie des Malassis